vendredi 16 mars 2012

Baromètre

Hier soir, j'ai eu la preuve que j'avais atteint depuis un moment un état de fatigue supérieur à la normale (ma normale à moi). Je n'arrive plus à écrire, c'est-à-dire qu'après cinq minutes tout au plus d'écriture sur mon roman, il faut que je m'arrête. Mon cerveau en a assez et ne veut plus continuer. Pour cela, il remet continuellement en question ce que je couche sur le papier et jusqu'au bien fondé de cette activité. C'est pour cela que je parle de baromètre. quand je ne peux pas écrire comme je le souhaite, que les idées et les mots font grèves, c'est que je vais mal.

Et c'est très difficile à encaisser car depuis 2009, l'écriture est devenue un échappatoire, une bulle d'oxygène. Elle me permet de vivre par procuration et de me libérer de mes craintes et de mes angoisses. Je pense même qu'elle m'a permis de ne pas couler définitivement à certains moments très difficiles.

Donc, abandonner cette activité salvatrice est synonyme de fin, dans un certain sens. J'ai tant de sentiments, de questionnements, d'avis à hurler à ce monde qui va maintenant beaucoup trop vite pour moi. Je ne me reconnais plus. Je vis, c'est super, mais le prix à payer est trop élevé. 

Dans mon enfance, on m'a fait croire à des possibilités que je ne pourrai jamais atteindre et aujourd'hui, pour avoir essayé de le faire, je suis à jamais cloué au sol. Mon projet de vie, maintenant, consiste à retrouver un rythme de vie qui me permette de continuer à faire ce que j'aime sans trop de difficultés. Ecrire, travailler un peu pour assurer le nécessaire, c'est juste ce que j'ai besoin. Mais il y a encore une chose que je ressens et qui me pèse autant que les douleurs et la fatigue qui m'habitent, c'est la solitude. je me sens tellement seul, incapable de confier mes états d'âme profonds à quelqu'un d'autre qu'à ce blog virtuel. Alors je garde tout en moi et j'attends d'aller mieux pour affirmer que la vie est belle.

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