dimanche 10 janvier 2010

amitié

pendant plusieurs semaine, j'ai dialogué avec une jeune femme qui ressentait les mêmes souffrances que moi au fil des jours. de nos conversations est née une amitié pour ma part sincère et désintéressée si ce n'est de pouvoir parler à quelqu'un. nos discussions étaient bienfaisantes pour nous deux.

mais, à l'occasion d'un mail dans lequel j'expliquais les ennuis de santé qui m'étaient arrivé au cours de ma vie, son moral a été atteint plus que de raison. son mari, dès lors, ne veut plus que nous communiquions. je viens de perdre une amie et je ne suis pas sur que ce soit ce qu'elle aurait voulu.

je vais faire preuve d'égoïsme, mais cette décision m'accable. je ne pensais pas m'être autant attachée à elle. dans ma vie, il n'y avait déjà pas grand chose. mon épouse, merveilleuse, souffre du même mal que moi, donc naturellement, elle me comprend. mais en dehors de nous deux, quand nous avons besoin d'aide, que nous sommes fatigués, que nous n'avons pas le moral, ou comme ce weekend, que nous sommes bloqués par la neige, personne n'est là pour nous venir en aide. nous sommes seuls au monde. la solitude dans les moments difficiles est terrible car il n'existe pas un seul moyen de sortir de notre quotidien ou de pouvoir se reposer sur quelqu'un un moment.

la perte de cette amie s'inscrit aussi dans ce registre. elle me permettait de me sentir moins seul, épaulé quand j'en avais besoin. aujourd'hui, c'est terminé. le voile de l'épaisse nuit glaciale de cette solitude vient de retomber. je me sens si seul et je suis si fatigué.

je voudrais, si j'osais, garder un petit espoir qu'elle désobéisse à son mari et recontacte. est-ce trop espérer ?


mon petit baromètre est au point mort :

Physique : 3 (j'ai envie de rien si ce n'ait de dormir pour oublier mes douleurs)
Humeur : 1 (la vie est trop cruelle)

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