samedi 3 août 2013

Doit-on révéler ou non sa douleur ???

Depuis quelques temps, je suis confronté à une sorte de dilemme . Depuis 2009, date à laquelle mon état de santé s'est brusquement dégradé, j'ai développé deux aspects, deux sentiments qui ont pas mal modifié ma perception de ce qui m'entoure.

Le premier de ces sentiments est une empathie exacerbée pour la souffrance des autres. autant, je ne ressens pas mes propres maux comme un fléau (bien qu'ils soient difficiles à vivre), autant les malheurs qui affectent les autres me rendent triste et me font mal.

Le second sentiment, je ne suis pas certain que l'on puisse en parler comme d'un sentiment. Pour moi c'est une nécessité, un besoin presque vital. je ne vais pas tomber dans les pleurnicheries, mais mes journées étant remplies de fatigue et de douleurs, il arrive un moment où, pour garder le moral, j'ai besoin de partager tout cela.

Partager sa souffrance... encore faut-il avoir près de soi quelqu'un avec qui la partager. Autour de moi, par indifférence ou par refus d'entendre cela, il n'y a personne. Parfois, la Croix devient trop lourde à porter seul. C'est alors au plus grand nombre que je m'adresse, aux réseaux sociaux mais surtout aux lecteurs de ce blog. En écrivant ce que je ressens, comme je le fais à cet instant, je refoule de ma tête ce qui lui pose trop de problèmes.

Dans le passé, même récent, certains m'ont reproché de me croire le centre du Monde. On m'a expliqué qu'il y avait plus touché que moi et que ces gens-là ne se répandaient pas de la sorte. Alors, je ne sais plus trop. Je n'ai plus envie que l'on m'accable de reproches mais je n'ai pas non plus envie de cesser ces confessions qui ont aussi pour but de montrer une réalité que peu connaissent de moi.

J'en appelle à votre jugement. Que dois-je faire ? Changer et ne plus témoigner ? Au contraire, continuer à écrire mes ressentis et à laisser chacun décider de ce qu'il veut faire ? Dites-le moi sincèrement. Je ne me vexerai pas.

Témoignez, vous aussi !